Loin de la plage, dans le creux des dunes, cette nuit est un mirage, un clair de lune.
Un nuage vient couvrir les soulards. Nous nous laissons aller après le bar à courir pieds nus sur le sable jusqu’à s’époumoner et à en devenir minable, allant, soupirant, pleurant de peur.
Tout à l’heure, je t’entendais parler de tout mon cœur, je t’attendais depuis longtemps sur le sable au soleil et pendant la nui, j’imagine t’émerveille voyant passer une, trois et dix lunes, je t’attendais jusqu’au fond de la brume.
Tes lèvres charnues et ton cœur en crue, ton corps docile et obéissant bientôt nue.
Mes doigts tremblants courent sur ta douce peau longtemps comme des enfants jouant dans la rue. Enfin, mon corps s’abandonnant sous tous tes oripeaux, tes bras délivrent mes hanches nues.
Mes hanches retenues et après un dernier baiser langoureux, je te laisse au matin, pour partir amoureux sur la mer, pour reprendre ma vie, celle qui me tient loin de toi et de mes envies.
Je croyais dans tes bras mourir, tu me laisses pour partir ce matin dans un chalutier pêcher des harengs par milliers, tu m’oublies et je cours vers la mer oublier cette nuit.
Je m’enfonce dans les vagues de lumière et je te dis oui. Au fond de tes yeux, j’ai vu l’amour. Dans mon lit, je sens l’ennui, dans ma vie, je sens le vide.
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