jeudi 30 septembre 2010
samedi 18 septembre 2010
Jules Supervielle - La fable du monde, extrait
"C'est vous quand vous êtes partie..." de Jules SUPERVIELLE
C’est vous quand vous êtes partie,
L’air peu à peu qui se referme
Mais toujours prêt à se rouvrir
Dans sa tremblante cicatrice
Et c’est mon âme à contre-jour
Si profondément étourdie
De ce brusque manque d’amour
Qu’elle n’en trouve plus sa forme
Entre la douleur et l’oubli.
Et c’est mon cœur mal protégé
Par un peu de chair et tant d’ombre
Qui se fait au goût de la tombe
Dans ce rien de jour étouffé
Tombant des astres, goutte à goutte
Miel secret de ce qui n’est plus
Qu’un peu de rêve révolu.
Extrait de « la fable du monde », 1938.
© Jules Supervielle.
L’air peu à peu qui se referme
Mais toujours prêt à se rouvrir
Dans sa tremblante cicatrice
Et c’est mon âme à contre-jour
Si profondément étourdie
De ce brusque manque d’amour
Qu’elle n’en trouve plus sa forme
Entre la douleur et l’oubli.
Et c’est mon cœur mal protégé
Par un peu de chair et tant d’ombre
Qui se fait au goût de la tombe
Dans ce rien de jour étouffé
Tombant des astres, goutte à goutte
Miel secret de ce qui n’est plus
Qu’un peu de rêve révolu.
Extrait de « la fable du monde », 1938.
© Jules Supervielle.
vendredi 17 septembre 2010
Inscription à :
Articles (Atom)